Aujourd’hui à travers le monde, on estime à plus de 120 millions le nombre d’enfants des rues, et cela, malgré l’adoption il y a près de 30 ans de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.
L’article 20 de ladite Convention dispose que tout enfant qui est temporairement ou définitivement privé de son milieu familial, ou qui dans son propre intérêt ne peut être laissé dans ce milieu, a droit à une protection et une aide spéciales de l’Etat. Les Etats parties doivent également s’engager à protéger l’enfant contre toute forme d’exploitation et de violence sexuelle (Art. 34), assurer le droit de l’enfant à l’éducation (Art. 28) ainsi que le droit de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux (Art. 24).
Cependant, bien que ladite Convention soit la convention la plus ratifiée de l’’histoire des droits de l’homme (196 Etats parties comprenant tous les Etats éligibles à l’exception des Etats Unis), et que ses provisions soient juridiquement contraignantes, les droits des enfants susmentionnés ne sont pas garantis à de nombreux enfants, et en particulier à ceux en situation de rue.
En effet, la majorité des enfants en situation de rue sont livrés à eux mêmes et contraints de mendier ou travailler pour subvenir à leurs besoins primaires. Ils sont privés d’habitats convenables, de nourriture, d’un environnement sécurisé, d’éducation et de soins de santé. Les jeunes filles vivant dans la rue sont par ailleurs, particulièrement exposées aux violences et abus sexuels, et doivent parfois se résoudre à des avortements clandestins, mettant encore davantage à risque leur santé. Survivre est une lutte quotidienne pour ces enfants et jeunes en situation d’extrême vulnérabilité. (Source: FAAI, Apprentis d’Auteuil, 2019).
La Journée internationale des enfants des rues vise à sensibiliser les populations à la question du travail des enfants dans le monde.